Cuisine et offices XVIIIème siècle

Après le grand vestibule, vous parvenez à une série de salles constituant les annexes de la grande cuisine du château. Celles qui précèdent formaient alors les offices dont l’un conservait les pièces en porcelaine, un autre les liqueurs et confitures. La cuisine, la première et la plus vaste du château, a conservé un remarquable fourneau potager. Le potager à cinq feux entre les croisées sur cour est assurément l’une des pièces maitresses du château : alimenté en bois par les ouvertures au-dessous, ce potager servait uniquement à mijoter et réchauffer les plats. Contrairement aux réchauds en fonte de la cuisine établie au XIX^ème siècle, il ne permettait pas la cuisson à grand feu (c’est pourquoi un autre réchaud a été installé à proximité aux XIX-XX^èmes siècles). La cuisson à grand feu se faisait au XVIII^ème siècle et au début du XIX^ème siècle dans le foyer de la vaste cheminée située à gauche, comme le rappelle la marmite suspendue au centre. Ce foyer servait également à cuire à la broche les grandes pièces de gibier. De part et d’autre de la pièce, deux portes desservent, à droite un ancien garde-manger, et à gauche une pièce pour la préparation des pâtisseries. Cette dernière, rare au XVIII^ème siècle, témoigne à son tour du prestige des lieux à cette époque. La porte à deux battants au centre dessert un corridor donnant accès à la basse-cour et à deux pièces annexes. La pièce a été meublée d’éléments divers qui évoquent l’atmosphère d’une cuisine de château aristocratique au XVIII^ème siècle. La présence d’une cuisinière des  XIX-XX^èmes siècles en vis-à-vis confirme que cette cuisine ne fut pas totalement délaissée pour la cuisine de l’aile d’Argenson. Du côté de la cour, vous observerez une intéressante pierre à laver du XVIII^ème siècle, dotée d’un robinet au milieu du XX^ème siècle.